Fief attesté par des archives du 15ème siècle du château, confirmé par un avis du Conseil d’État de 1804, Auzon s’est étendu sur plusieurs communes et faisait partie du Bourbonnais jusqu’au découpage de la France en départements où ses terres furent divisées sur la Nièvre et sur l’Allier. La Maison dont aucun plan – hors jardin et l’ancêtre du cadastre – n‘a été retrouvé avant 1810, était un château au 17ème et au 18ème siècles composé, selon les différents actes de vente (1680, 1771, 1787), d’un corps principal et d’une tour. Les différents actes ne font état que de l’intérieur, description des différentes pièces et d’une chapelle aujourd’hui disparue (il n’en est plus fait mention après 1786). Sous le premier empire, la maison est fortement remaniée par l’adjonction d’un pavillon au Nord et la modification des toitures pour l’ardoise (il reste dans les greniers des anciennes tuiles et des anciens volets en bois). Dans la même famille depuis 1798, Auzon devient un « ermitage » jusqu’à la guerre de 1914-1918. les communs sont également reconstruits sous le second Empire (1852-70) afin d’instaurer une basse-cour complète (écuries, selleries, logements divers, étables, porcheries, chenils, bascule, laiterie, remises, glacières, orangerie..). Seuls subsistent dans un coin des vestiges de l’ancien château (grosses pierres taillées…). Puis reprenant déjà des plantations existantes, la création d’un parc agricole et paysager est confié au Comte de Choulot, déjà célèbre pour les nombreux parcs dessinés par lui en Europe. La rivière, l’Ozon ( dont l’orthographe ancienne est aussi Auzon) est élargie pour créer un étang avec un île, des essences rares sont plantées, qui aujourd’hui font des repousses par elles-mêmes. Enfin pour irriguer le tout, de nombreux fossés qui vont se jeter dans la rivière dont le niveau est maintenu grâce au bief qui donne sur le moulin à eau situé au bout du parc. A la fin du XIXème, la propriétaire des lieux ayant fait de grands voyages de par le monde ramène des essences et des animaux… .qui s’acclimatent à la région : flamands roses…comme en témoigne le livre d’entrée des animaux.
Le parc a été dessiné par le Comte de Choulot et le plan figure dans l’entrée de la maison vers 1830 environ. Selon le plan d’’origine il s’agit d’un parc agricole et paysager ce qui implique des lignes de fuites et beaucoup de prairies (type parc à l’anglaise). Très vite, la propriétaire des lieux qui a beaucoup voyagé a ramené des essences de plantes et d’arbres encore peu implantées en France ou en Europe. Les arbres que vous pouvez voir sont donc maintenant connus mais ils ont presque 200 ans. Les Orangers des Osages sont très rares en France. Les seuls arbres qui ont été coupés ont été les grands cèdres juste avant la tempête de 1999 car ils menaçaient de tomber sur le pigeonnier et certains ont dépérit dans le parc.
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