Construit par Louis d’Anjony, compagnon d’armes du Roi Charles VII, vers 1430, le donjon d’Anjony est un exemple caractéristique des petites forteresses de montagne du 15° siècle. Histoire tumultueuse aux 16° et 17° siècle, car une véritable « vendetta » opposa alors la famille d’Anjony à celle des Tournemire très anciennement installée sur le site et devenue trop proche voisine et rivale. Au début du 16° siècle la chapelle est décorée de fresques présentant les scènes de la vie du Christ, réalisées sans doute par des peintres « troubadour ». Vers 1550, Michel d’Anjony épouse Germaine de Foix et, pour cette occasion, fait orner les murs de sa grande salle de fêtes de fresques représentant les Neuf Preux .Ces fresques constituent un ensemble unique et sont exceptionnelles par leur graphisme et leurs couleurs. Cette légende était très connue au Moyen-Âge. Au XVIIIe siècle, le Marquis d’Anjony, militaire au service du Roi Louis XV, fit ajouter à l’austère donjon médiéval un corps de logis plus accueillant et plus au goût du jour, avec des boiseries et de grandes fenêtres, pour y installer son successeur Robert de Léotoing, lui-même étant décédé célibataire et sans postérité. Après la Révolution, qui vit la saisie et la vente du château et du mobilier, la famille eut la chance de pouvoir revenir et racheter le château. Depuis cette époque, la même famille continue d’y habiter et de faire vivre le château, et les actuels propriétaires Robert et Edith de Léotoing d’Anjony, perpétuent la tradition d’accueil. Visite guidée d’environ une heure de la partie médiévale du Château. Actuellement entièrement meublé, son intérieur contraste avec l’aspect sévère de l’extérieur. La salle d’accueil des visiteurs, au rez-de chaussée, a été installée dans l’ancien cellier. Un premier niveau comprend l’habitation avec ses meubles d’époque, deux magnifiques tapisseries et un oratoire peint à fresques au 16° siècle. Au second niveau se trouve la “Salle des Preux”. On y voit sur les murs, fièrement montés sur leurs chevaux, les neuf personnages de la légende médiévale des Preux : trois Chrétiens, 3 Juifs et 3 Antiques. La pièce au-dessus, plus sévère, avec sa double clé de voûte, était destinée à l’administration et contient la bibliothèque et les archives : la salle d’Armes. La visite se termine par l’étage militaire, intact, d’où l’on a une très belle vue sur les environs.